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QUELQUES ILLUSTRATIONS DES "TEMPLIERS EN PAYS D'AZUR"

A BIOT UNE COMMANDERIE ET UNE RUE

A BIOT UNE COMMANDERIE ET UNE RUE

Biot cité par J.A. Durbec, comme « le fief du Temple par excellence dans les Alpes Maritimes » ne conserve à son avis, « aucun vestige apparent des maisons et casaux que cet Ordre y trouva en 1209 ou que ses hommes firent construire au XIII ème siècle.
Presque tout a disparu dans les tourmentes qui à partir du XIV ème siècle, ruinèrent entièrement le vieux « castrum de Buzoto ».
Certaines parties de la belle place des Arcades et quelques voûtes sur piliers, non visibles de l’extérieur, peuvent seules être contemporaines du Temple…Le château (la « Maison ou « sala ») ne fut pas construit par les Templiers ». Compris en 1209, dans les biens du Comte dont la seigneurie passa à l’Ordre, cette forteresse dépendait alors de Raimond de Biot, lequel la vendra à l’évêque d’Antibes en 1227. Les frères du Temple la reprendront en 1233, pour s’y installer peu après comme l’atteste le premier acte de l’Ordre signé sous son portique le 9 août 1246.
Antérieurement, les notaires opéraient en 1211, « devant l’église sous les palmiers » et en 1213, au domicile des tenanciers, à la demande du commandeur.
Laurent Dailliez, dans son « Atlas », situe des biens relevant de la commanderie de Biot à Ville-neuve, Valbonne, Saint Julien, Clausonne, Antibes avec une maison dépendance établie à la Brague.
Objet d’attaque et de marques évidentes d’hostilité, les Templiers de Biot apparaissent comme des gêneurs en cette fin du XIII ème siècle qui précède leur arrestation.
Les deux frères qui furent arrêtés à Biot, tout comme ceux de Grasse, seront dirigés à Pertuis, pour y être emprisonnés, nous perdons leur trace après leur transfert à Aix en 1308.
Edmond Blanc, dans son « Epigraphie des Alpes Maritimes », cite la « Tour de Clausonne » ou de « la Chèvre d’Or », comme un authentique vestige templier. Plus prudent, J.A. Durbec n’y voit qu’une construction gallo-romaine, un mausolée massif, utilisé un temps comme oratoire.
En Provence les monuments étranges ou les cavités naturelles associées au mythe de « la Chèvre d’Or », sont sensés dissimuler un magot, accessible à celui qui rencontrera l’animal légendaire, por-teur de fortune. La présence templière étant affirmée ici, au voisinage de la plus importante com-manderie de la région, le mausolée classé de Clausonne est apparu comme le probable réceptacle, d’un des fabuleux « trésors » du Temple.
Biot, après avoir été partiellement dépeuplé par la peste noire en 1348-50, puis vidé de ses habi-tants, obligés, sous la menace, de se réfugier en 1367 à La Garde, sera rasé par Raymond de Tu-renne en 1387, le village ne sera plus au début du XIV ème siècle, qu’un lieu abandonné servant de refuge à des malfaiteurs et des pirates.
Sa renaissance, digne de ses riches heures templières, ne s’opère qu’en 1470, avec la venue de 50 familles de colons, originaires du Val d’Oneglia, dans la proche Ligurie, ceci à l’initiative de ses coseigneurs l’évêque de Grasse pour un tiers et des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, succes-seurs des Templiers.